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Les petits papiers de L'Homme #11 : "Bodyguard" contre la vraie vie.

Dans cette rubrique, le co-fondateur de FilmsdeLover L'Homme a ressorti ses nombreux post-it griffonnés et a tout donné à un stagiaire pour qu'il ponde des articles d'une incroyable qualité sans être payé. Il y parle sans langue de bois des films romantiques qui l'ont marqué et de l'amour en général.

Comme cette chronique regroupe des articles assez variés, j’avais envie de te parler de la recette des endives au gratin, pour changer. Donc j’ai préparé mon truc, je suis allé consulter plusieurs livres de cuisine, je suis resté assez longtemps à la médiathèque pour en savoir plus sur l’endive, son histoire, son parcours. Puis j’ai pris des cours de botanique avec la professeure Pomona Chourave qui est très sympa, j’ai commencé à faire de la musculation des doigts pour écrire un texte lourd de sens sur les endives au gratin, sur l’importance d’en manger et sur le pouvoir qu’elles ont sur… sur heu… Il faut vraiment que j’arrête de commencer à raconter de longues conneries si je ne sais pas comment les terminer.

 

Bref, aujourd’hui, je vais démonter le film “Bodyguard”, de Mick Jackson avec Kevin Costner et Whitney Houston… ça va me détendre un peu. Je ne me risquerais évidemment pas à te parler de cuisine puisque je suis une véritable quiche. Haha, “quiche”, t’as compris ? Littéralement, tu peux traduire le titre “Bodyguard” par “Corps Garde”… Mon anglais t’impressionne ? Terminal Littéraire, option Anglais renforcé mon pote ! (Big Up au lycée Sivard de Beaulieu).

Frank Farmer est un garde du corps du genre à qui on la fait pas à l’envers. Il accepte un peu à contrecœur de prendre en charge la protection de Rachel Marron, une chanteuse menacée par un fan timbrée qui a même réussi à entrer chez elle par effraction. Frank ne se laisse jamais avoir par ses sentiments en ce qui concerne ses clients, mais c’était sans compter sur le cor… LE CHARME de la délicieuse Rachel.

 

Cependant, Kevin Costner n’a pas à rougir face à la célèbre chanteuse. D’ailleurs, il lui fait un effet de malade à leur première rencontre. C’est ce que j’appelle le “Kevin Costner Effect”.

Il y a un truc que je trouve dingue chez les superstars, c’est à quel point elles dépensent mal leur argent. La chambre de Rachel est un exemple flagrant de mauvais goût. Ah c’est grand hein… mais punaise, qu’est-ce que c’est moche et pas pratique pour un sou !

J’ose même pas imaginer la difficulté pour revendre la maison.

J’ai découvert le film à sa sortie, quand j’étais encore un enfant, un minot, un mioche, un chiard. Donc je ne le voyais qu’en version française et c’est celle que je connais le mieux. Et il faut avouer que dans les VF, on recense parfois de bonnes coquilles.

Ok, on va reprendre depuis le début. Nikki (voir photo ci-dessus) parle de sa sœur Rachel, donc elle emploie la troisième personne du singulier, soit “elle”. À l’imparfait, le verbe “être”, dont il est question ici, se conjugue de cette manière :

  • J’étais
  • Tu étais
  • Il, Elle étaiT
  • Nous étions
  • Vous étiez
  • Ils étaient

Il y a donc une SACRÉ GROSSE ERREUR de conjugaison à l’oral, ce qui engendre une liaison dégueulasse qui donne “C’était z’une vedette”. La doubleuse a poignardé la langue française à tel point qu’on est en droit de se demander si ce n’est pas Nabilla.

 

Désolé.

 

Bodyguard” est un film qui, comme beaucoup de films d’amour, se moque clairement de nous. Par exemple, on essaye de nous faire croire que la grande chanteuse Rachel Marron va acheter des vêtements dans une sorte de friperie à deux balles.

Donc la meuf a une chambre qui fait cinq fois la taille de mon appart’ et va acheter ses fringues dans une friperie ?! Les superstars peuvent donc être des personnes simples ?… Hum. Allez dire ça à Madonna qui a exigé un jour que l’on change l’intégralité des meubles de sa chambre d’hôtel par du neuf n’ayant jamais été touché par personne.

 

La scène dans laquelle Rachel joue avec le sabre dans l’appartement de son garde du corps est une grosse blague aussi. Frank démontre que celui-ci est tranchant comme un rasoir en laissant tomber le foulard de Rachel sur le côté coupant du sabre.

J’ai essayé de le faire avec ce que j’avais (un couteau et du sopalin) pour impressionner les collègues, ben c’est tout pourri, ça fait rien.

J’aime bien reconnaitre les clichés dans les films d’amour, c’est mon kif, ma came. En voici un que tout le monde connait : la couverture qui cache les boobies alors que les deux protagonistes sont seuls et viennent de passer la nuit ensemble.

Je comprends le principe : on est dans les années 90, dans un film grand public, on doit cacher ce que les enfants seraient susceptible de voir. Mais c'est très hypocrite sachant que l'on voit, à la fin du film, un cadreur dont la caméra explose à côté de sa tête. C'est classique dans un film américain de ce genre, on cache la nudité et on surexpose la violence. On nous dira que Whitney Houston avait froid...

 

Rien à voir mais il y a la perche de l’ingénieur du son qui est aussi visible que le nez au milieu de la figure sur cette image (d’ailleurs, elle provient de la version DVD, cette perche n’est plus là sur la version BLU-Ray… George Lucas serait-il passé par là ?).

Revenons à nos clichés avec les deux principaux méchants du film. L’un est albinos et l’autre clairement antipathique à cause d’une paupière qui part en vrille (mais on essaye tout de même de nous faire croire qu’il n’est pas dangereux). Le film aurait gagné en intensité si les méchants s’étaient cachés dans l’entourage proche de la star mais ce n’est pas le cas, ou à peine avec la soeur de Rachel qui, un soir de grosse déprime, a payé quelqu’un pour la faire assassiner car elle la déteste (mais-elle-regrette-d’avoir-fait-ça-donc-tout-va-bien).

Pendant la soirée des Oscars, Frank revoit le méchant “Paupière du mal” qui lui fait un numéro bidon de “On est ami haha” censé nous rassurer. Frank commence tout de même à se dire que la personne qui veut tuer Rachel risque fortement de le faire ce soir là, devant les caméras… Comment est-il parvenu à cette conclusion ?... Je n’en sais absolument rien, ce sont les mystères des scénarii baclés.

 

Quelques instants plus tard, deux techniciens viennent voir le garde du corps pour lui demander de couper son talkie-walkie car la fréquence brouille celle des micros de la soirée. Encore une fois, c’est une facilité de la part du scénariste pour pouvoir couper le lien rassurant que représente la communication entre les différents membres de la sécurité. On est en droit de se demander comment un mec comme Kevin Costner a pu ne pas penser à ce genre de soucis alors qu’il a vérifié l’intégralité de la salle avant le début de la soirée.

Un peu plus tard, on retrouve le méchant “Paupière du mal”, se faisant passer pour un caméraman, ayant habillement dissimulé un fusil à visée laser dans sa caméra. Deux choses m’ennuient clairement ici :

  1. Il est totalement impossible de réussir à insérer un tel matos à la cérémonie des Oscars où tout est sur-vérifié.
  2. Une visée-laser est le truc le plus visible du monde.

Rachel manque de se faire tuer, heureusement que le cliché n°347 surgit pile à ce moment pour lui sauver la vie. Frank bondit devant elle et se prend la balle qui aurait pu lui être fatale. Au passage, je note que beaucoup de scénaristes américains pensent qu’une balle de fusil ne traverse jamais un corps.

Tout est bien qui finit bien puisque Frank s’en sort et que Rachel fait arrêter son avion privé avant le décollage pour courir l’embrasser une dernière fois sur fond de “I will always love you”, la chanson phare du film.

 

J’adore “Bodyguard”. Ses clichés, sa VF pourrie, ses personnages droits dans leurs bottes ou au contraire carrément puants. C’est “so 90’s” tout ça ! Whitney, tu me manques.

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Commentaires: 4
  • #1

    Mag Ouille (dimanche, 08 février 2015 09:26)

    Ca tombe bien puisque j'ai vu pour la première fois The Bodyguard il y a quelques jours! Effectivement il y a des gros clichés bien marrants .. ou lourds.. c'est selon! Moi c'est la scène de séduction de Rachel Marron que j'ai trouvé nulle. Et le coup du katana aussi... :)

  • #2

    Mzlove (dimanche, 08 février 2015 11:16)

    le fou rire que j'ai eu avec la comparaison du sabre/foulard et le sopalin/couteau. Extra! Bravo!!!

  • #3

    marie.180 (lundi, 09 février 2015)

    Moi c'est la scène où ils se font des oeillades à travers leurs lunettes de soleil qui m'a marqué. Vous avez déjà essayé? Ben c'est nul en fait.

    En tout cas, +25 pour le coup du couteau et du sopalin :)

  • #4

    Vitany (lundi, 27 mai 2019 15:31)

    Pour deux des points, il y a une explication donnée dans le film :

    - la chambre hyper kitch. Lorsque Kevin Costner débarque, il demande si c'est sa chambre et l'attaché de presse de Rachel (le vieux black) lui dit bien que c'est un décor pour une couverture de CD ou un clip, je ne sais plus, mais que ce n'est pas sa vraie chambre ;

    - la friperie. Rachel a connu le magasin et la vendeuse avant de devenir célèbre (elles se tutoient et parlent comme des amies qui se connaissent de longtemps), donc elle est juste restée fidèle à cette connaissance/amie (en tous cas c'est comme ça que je l'ai compris).

    Sinon, mention spécial au couteau vs sopalin, j'ai bien rigolé !

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